Jeudi 10 février 1944
Me suis levé à 10h.
Habillé, suis allé à la Krankenkass qui me donne 10 jours de repos. Largement de quoi tirer ma flemme.
Aurais-je des lettres aujourd’hui ? Deux jours des déjà sans un mot c’est bien long.
Sur le journal allemand Horalberger Tagblatt, peu de nouvelles, l’Italie n’a guère l’air de marcher fort.
Tant mieux si seulement ils étaient tous battus que nous puissions rentrer chez nous.
Je commence à ressentir mon exil et encore 5 mois pour atteindre le retour.
Passe voir Marcel qui a l’air d’aller un peu mieux. Reviens places ciné. Il neige, il neige toujours.
Deux lettres de mes parents sans grande nouvelle. Une de Pierrot où certainement il a voulu mériter son renom d’homme de lettre. En tous les cas il ne manque pas d’impudeur pour m’annoncer que lui ne fait rien.